Une initiative de l’ASSE pour limiter la construction

Le Conseil communal a pour mission principale de veiller à la bonne administration de la commune par la Municipalité. Raison pour laquelle il se prononce régulièrement sur le travail de l’exécutif, sur son budget, sa gestion et ses comptes comme sur ses principaux projets. Mais il a aussi pour faculté de prendre lui-même des initiatives et de suggérer des actions. Les conseillers communaux de l’ASSE apprécient cette compétence et se sont organisés depuis le début de la législature pour l’exercer. Dans ce but, ils occupent une partie de chacune de leurs réunions pour lancer des idées et organiser de petites équipes, baptisées « groupes de réflexion », chargées de mettre au point des projets. Le système est aujourd’hui rodé, il a abouti le 14 juin à une première réalisation : la présentation d’une initiative sur la construction.

La croissance accélérée des constructions dans la commune est l’une des principales préoccupations des Serpelious. C’est ce qui apparaît au quotidien dans nos conversations et c’est ce qu’avait souligné sans ambiguïté le sondage que nous avions réalisé pendant la campagne électorale de 2016. Il est extrêmement difficile, et pas forcément souhaitable, d’arrêter le mouvement, dû à l’essor démographique de la population vaudoise et à la volonté des autorités cantonales d’y répondre en densifiant les zones urbaines. Volonté à laquelle a répondu en 2011 un nouveau Plan général d’affectation (PGA) au niveau communal. Au moins, peut-on essayer d’en garder le contrôle et d’éviter ses effets les plus délétères.

L’initiative de trois conseillers communaux de l’ASSE, Annamaria Leonardi, Pierre del Boca et David-André Knüsel, propose de réduire les surfaces construites en s’attaquant à un problème précis : la possibilité offerte par la commune aux architectes de dépasser de 10% les surfaces construites en respectant les normes Minergie. Les initiants n’ont rien contre les économies d’énergie, bien au contraire. Mais il s’avère que les normes Minergie se sont généralisées à tel point qu’elles n’ont plus besoin de ce genre d’incitations. Ce qui signifie que le bonus octroyé en leur nom ne représente plus en réalité qu’un cadeau aux promoteurs. St-Sulpice est d’ailleurs l’une des dernières communes du canton à l’offrir. Aux yeux des trois initiants, le moment est venu d’en finir avec cette exception.

La proposition est lancée. La parole est désormais au Conseil communal, puis à la Municipalité.