Une Municipalité à quatre plus un

Le Municipal Jean-Pierre Jaton a réintégré son collège début avril après quatre mois de congé maladie. Un retour qui s’est effectué dans un contexte tendu, caractérisé par des accusations de mobbing portées contre lui par des membres du personnel communal, la réalisation d’un audit – contesté par l’intéressé – sur l’affaire, une demande de démission de la part de ses collègues et, devant son refus, la saisie du Conseil d’Etat.

Le gouvernement vaudois a décidé comme il se doit de mener sa propre enquête avant de se prononcer. Pour ce faire, il a commandé un rapport à une entité spécialisée dans la gestion des conflits et le traitement des situations de harcèlement psychologique, le groupe Impact.

Les conclusions de cette investigation ont été communiquées oralement le 6 mars 2017 aux cinq membres de la Municipalité. Elles ont été aussitôt saluées par Jean-Pierre Jaton, qui a déclaré avoir été blanchi des accusations portées contre lui. Mais elles ont été remises en cause tout aussi rapidement par ses collègues, qui ont fait part de leur mécontentement au Conseil d’Etat, puis lui ont adressé un mois et demi plus tard un mémoire de 42 pages réunissant leurs observations critiques.

Cette initiative a pour objectif déclaré d’amener le groupe Impact à amender son rapport. Elle a pour effet certain de prolonger l’incertitude, en reportant de plusieurs mois la publication des conclusions du Conseil d’Etat, alors que les protagonistes sont à nouveau réunis au sein de la Municipalité.