Un bâtiment de la petite enfance pour Saint-Sulpice

Ce sera l’un des grands chantiers de ces prochaines années à Saint-Sulpice. La construction d’un bâtiment de la petite enfance, occupé par le jardin d’enfants Croqu’Pomme (15 places) et une nouvelle nurserie/garderie (de 66 places), a été votée à une écrasante majorité par le Conseil communal lors de sa séance du 20 novembre 2019. L’assemblée a ainsi voulu reconnaître et accompagner l’évolution des rôles au sein du couple, une évolution marquée par l’engagement croissant des femmes dans leurs activités professionnelles.

Saint-Sulpice appartient depuis une dizaine d’années, aux côtés d’Ecublens et de Chavannes-près-Renens, à un réseau d’accueil collectif des enfants d’âge préscolaire, l’Association pour l’Accueil de Jour des Enfants du Sud-Ouest Lausannois (AJESOL). Une structure qui permet d’équilibrer au mieux l’offre et la demande de places, les fluctuations annuelles existant dans chaque commune étant normalement compensées par celles des autres.

Or, un déséquilibre s’est installé entre les partenaires de l’AJESOL. L’essentiel de l’accueil, à commencer par les cinq garderies de la région, est assuré par Ecublens et Chavannes-près-Renens. Certes, St-Sulpice est moins peuplée que ses deux voisines. Mais il devenait impératif, aux yeux de sa Municipalité, qu’elle prenne une part plus active dans le réseau. Ce d’autant que plus de cent enfants se trouvaient sur liste d’attente cet été dans le Sud-Ouest lausannois. Et que la demande devrait croître fortement ces prochaines années.

Le nouveau bâtiment, prévu dans le prolongement ouest du Collège des Pâquis, a été devisé à 4,6 millions de francs, une somme réduite à 4,4 millions par un amendement du Conseil communal. Les débats ont porté pour l’essentiel sur le problème du financement, certains intervenants se demandant si la construction ou la gestion de cette nouvelle structure ne devaient pas revenir au privé.

Ce scénario, déjà discuté dans le passé, a fait cependant long feu. Inadéquat, selon la Municipalité, puisqu’il aurait été défavorable aux familles les moins fortunées. Et trop risqué : il aurait été en effet très mal perçu au sein de l’AJESOL, une association dont profitent de nombreux Serpelious et dont Saint-Sulpice ne voudrait surtout pas être écartée.

Pour en savoir plus : un film sur l’AJESOL.