St-Sulpice tient son budget 2019

St-Sulpice n’avait pas réussi en 2017 à se doter à temps de son budget 2018 et avait dû attendre le 7 février de cette année pour y parvenir. Cette fois, la commune a bouclé l’exercice dans les délais. Le Conseil communal a voté mercredi 12 décembre le budget que lui a présenté la Municipalité, moyennant 14 amendements, qui ont réduit le déficit prévu de quelque 440’000 francs pour le faire passer de 3’367’807 à 2’927’108 francs.

La situation financière de la commune est délicate, même si, selon les mots employés par la Municipalité dans son préavis, elle « reste globalement saine ». Les dépenses imposées à St-Sulpice sont en forte augmentation au point de représenter les trois quarts des charges attendues, incrimine le document. Pour 2019, la prévoyance sociale cantonale est ainsi estimée à plus de 9,5 millions de francs, la péréquation intercommunale à plus de 7 millions, les transports publics à plus de 2 millions et le corps de police du district à plus de 1,6 millions (pour ne citer que les principaux postes concernés), et ce sur un budget total de quelque 33,5 millions.

Devant le déficit de plus de 3 millions prévu initialement par la Municipalité, la Commission de gestion et des finances (Cogefi) est partie à la recherche d’« économies possibles », voire de « revenus supplémentaires ». Elle explique dans son rapport avoir voulu mieux adapter le budget à la « période d’austérité » actuelle, en éliminant les dépenses qui ne se profilent pas « réellement et concrètement ». Il lui a fallu constater, cependant, que l’exercice avait des limites : aucun miracle n’en a résulté malgré les 14 amendements proposés. L’opération a même été jugée artificielle par certains conseillers communaux le jour du vote.

En ces temps de rigueur, la Municipalité a réussi à imposer ou à confirmer plusieurs engagements, notamment ceux d’une responsable des ressources humaines, d’un responsable des bâtiments et d’un chef de projet à 60% chargé d’épauler la Municipale Cécile Theumann dans les secteurs de la promotion économique et du tourisme. Ce dernier renfort a été l’objet d’un long débat entre ses adversaires, qui le trouvaient trop hâtif, et ses partisans, qui ont demandé à l’assemblée de ne pas céder à la tentation de la paralysie. La meilleure façon de sortir de l’ornière, ont-ils souligné, est encore d’avancer. Notamment dans les deux domaines concernés, qui pourraient valoir à la commune des recettes supplémentaires.