Non aux incivilités !

Des propos mensongers sur Internet. Un panneau mis en pièces. Des affiches arrachées. Une autre taguée de mots insultants. La campagne pour les élections communales a valu ces dernières semaines à l’Association Saint-Sulpice Ensemble (ASSE) de subir divers accès d’agressivité. Rien d’étonnant à cela : en politique comme sur d’autres terrains, la compétition installe un climat particulier, qui exacerbe les passions, aiguise les colères, transforme les caractères. Mais il est indispensable de s’en distancier, tant il est vrai que le principal enjeu n’est pas de vaincre « l’adversaire » mais de rester intègre. Comment ? En pratiquant quatre refus.

Refus de la violence et de tout ce qui s’y rapporte. Violence physique bien entendu, y compris sur le matériel, mais aussi violence verbale. Les critiques sont autorisées. Elles sont même légitimes et souhaitables dans une campagne puisqu’elles aident les électeurs à distinguer les programmes en présence. Mais les injures, les propos qui portent atteinte à la dignité de l’autre, sont inadmissibles.

Refus du mensonge. Il n’est pas question d’y recourir, ni sur l’adversaire, pour le dévaloriser de manière trompeuse, ni sur soi, pour se valoriser à bon marché, à l’aide de fausses promesses par exemple. En toutes occasions, les informations avancées doivent être solides et les engagements formulés réalisables. De toute bonne foi. Se tromper est possible. Tromper est intolérable.

Refus de la dissimulation. Toutes les actions de campagne, les petites comme les grandes, doivent être réalisées à visage découvert. Le parti doit apparaître derrière tout ce qu’il entreprend, que ce soit à travers son logo, son nom, la signature de l’un de ses membres ou un autre moyen. Quoi qu’il fasse, il mettra un point d’honneur à l’assumer.

Refus de la superficialité. Une campagne peut bien entendu connaître des moments de légèreté. Mais elle ne sert pas à distraire les électeurs. Elle doit porter sur le fond, sur les défis importants qui sont posés à la commune. Et, dans cet exercice, ses participants doivent recourir à des arguments rationnels, étrangers à toute démagogie.

Nos institutions démocratiques représentent un bien inestimable. Il revient à chacun, à plus forte raison aux candidats à des fonctions politiques, d’en respecter la lettre et l’esprit. C’est là une lourde responsabilité : la condition essentielle de la démocratie et de la confiance que le public aura en elle sur le long terme.

Les incivilités auxquelles l’ASSE a dû faire face montrent que la tentation existe de s’affranchir des bonnes pratiques. Que ce soit par passion ou par désinvolture. Mais gare à cette pente ! Gare aux insultes, aux mensonges, aux déprédations qui encouragent les rancoeurs et affaiblissent le lien social ! La communauté des Serpelious est précieuse. Pour la défendre, il faut la respecter.