Merci aux Serpelious ! L’aventure continue

L’Association Saint-Sulpice Ensemble (ASSE) tient à exprimer sa reconnaissance envers les très nombreux Serpelious qui ont voté pour ses candidats à la Municipalité et au Conseil communal. Elle y voit une récompense pour les efforts que ses membres ont accomplis pendant la législature et durant la campagne. Mais elle y trouve aussi, et surtout, une large reconnaissance de sa démarche : celle d’une liste d’entente émancipée des carcans idéologiques et soucieuse des seuls intérêts de la commune.

Le message est d’autant plus frappant que le scrutin a mis cette fois aux prises quatre formations. L’ASSE s’est retrouvée non seulement face à son rival local, les Serpelious de Centre-Droite (SCD), qu’elle avait déjà affrontés en 2016. Elle a dû aussi se mesurer à deux partis nationaux, le Parti libéral-radical (PLR) et les Verts, arrivés en tête des dernières élections fédérales en 2019 à Saint-Sulpice, avec respectivement 32,6% et 19,7% des suffrages. L’alliance formée pour l’occasion par les SCD et le PLR s’annonçait particulièrement redoutable puisqu’elle prétendait représenter la droite, majoritaire dans la commune, et qu’elle était susceptible d’ajouter aux anciens du village, coeur de l’électorat SCD, une cohorte de nouveaux arrivants attachés au PLR.

Dans ce contexte exigeant, l’ASSE a continué à séduire suffisamment les Serpelious pour rester, et de loin, le premier parti de la commune. Elle a obtenu dès le premier tour quatre des cinq sièges en jeu à la Municipalité (ce qui supposait d’atteindre la majorité absolue) et 27 sièges sur 60 au Conseil communal (avec 45,5% des voix). L’alliance SCD-PLR n’a décroché aucun siège à la Municipalité et doit se contenter de 24 sièges au Conseil communal. Les SCD demeurent la seconde formation de Saint-Sulpice avec 28,5% des voix et 17 sièges. Leur allié, le PLR, arrive loin derrière avec 11,0% des voix et 7 sièges. Premier parti de la commune aux élections fédérales, il se retrouve ici en quatrième et dernière position. Les Verts, en comparaison, s’en sortent bien. Partis tard en campagne, avec une liste peu fournie, ils se sont placés en troisième position, avec 14,9% des voix et 9 sièges.

Les résultats présentent trois « curiosités ». Primo, l’addition des sièges obtenus par l’ASSE et par les Verts donne 36, le chiffre que l’ASSE avait obtenu toute seule en 2016. L’addition des sièges obtenus par les SCD et par le PLR donne 24, le chiffre que les SCD avaient obtenus tout seuls en 2016. Comme si les Verts avaient pris leurs suffrages à l’ASSE et le PLR aux SCD. La réalité est sans doute un peu plus complexe mais la coïncidence est troublante. Secundo, l’Alliance SCD-PLR est loin d’avoir fait le plein des voix de la droite classique (PLR, UDC et Verts libéraux). Elle a obtenu 39,5% des suffrages alors que ces trois partis ont atteint les 56,8% aux élections fédérales. L’explication est que bon nombre d’électeurs « de droite » ont continué à se reconnaître dans le pragmatisme de l’ASSE. Tertio, les Verts ont obtenu davantage de sièges qu’ils n’ont présenté de candidats. La loi prévoit un tel cas de figure : le parti concerné dispose de cinq semaines pour trouver de quoi occuper ses sièges vides. S’il n’y parvient pas, les places concernées sont remises en jeu lors d’une élection complémentaire, à laquelle sont conviés tous les partis.

La campagne continue. Le Conseil communal est connu mais il reste un poste à pourvoir à la Municipalité. Les Serpelious en décideront le 28 mars, lors d’un 2ème tour des élections à l’exécutif. Les SCD ont immédiatement annoncé qu’ils présentaient l’un de leurs quatre candidats malheureux, René Piller. L’ASSE a choisi le 8 mars au soir, lors d’une Assemblée générale extraordinaire, de présenter sa cinquième candidate du 1er tour, Roxane Berner (photo), qui, avec un peu plus de 48% des voix, a manqué d’un rien la majorité absolue. Elle est convaincue que cette femme de compétence et de caractère peut apporter énormément à Saint-Sulpice. Elle est aussi persuadée que son élection serait un gage de cohésion à l’exécutif, une cohésion indispensable à la bonne marche de la commune.